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les étoiles éternelles
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12 février 2009

Louise Labé---Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie

   

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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

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Louise Labé est une poétesse française. Surnommée « La Belle Cordière », elle fait partie des poètes en activité à Lyon pendant la Renaissance .

Elle écrit ses poèmes à une époque où la production poétique Louise_Lab_est intense. Sa culture est aussi celle de la Renaissance italienne. elle récrit à sa manière, comme beaucoup de ses contemporains, l'un des plus célèbres sonnets de Pétrarque. Elle est très rebelle déclarant qu'elle voulait voir les femmes « non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes » .  

L'œuvre de Louise Labé, très mince en volume (662 vers), se compose d'un Débat de Folie et d'Amour (dans lequel Jean de La Fontaine a trouvé le sujet de l'une de ses fables), de trois Élégies et de vingt-quatre sonnets, lesquels expriment les tourments féminins de la passion. Elle murmure, gémit, souffre et pleure : « Crier me faut mon mal toute la nuit ».

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Imposture poétique ou non? 

En fait,on ne connaît que très peu d'éléments de sa vie. Ceux que l'on peut lire sont parfois le fruit de l'imagination des critiques à partir de ses écrits : Louise Labé chevalier, Louise Labé lesbienne, Louise Labé prostituée, etc. Certains spécialistes du XVIème siècle avancent une thèse audacieuse : Louise Labé ne serait qu'une fiction élaborée par un groupe de poètes autour de Maurice Scève(le nom de Louise Labé viendrait du surnom d'une prostituée lyonnaise "La Belle Louise") L'ouvrage de l'universitaire Mireille Huchon cité dans la bibliographie développe cette hypothèse. Daniel Martin a réfuté cette hypothèse dans son article « Louise Labé est-elle une créature de papier ? ». Alors que M. Huchon affirme que, dans le portrait de Pierre Woeiriot, la présence d'une petite Méduse assimile Louise Labé à la créature mythologique (ce qui ne va pas de soi), on ne saurait en déduire que la décrire ainsi est « dévalorisant, à coup sûr ». « Le mythe de Méduse, prototype de la cruauté féminine, est souvent utilisé par les poètes pétrarquistes .. .

Mais dans mon coeur , elle est une femme si libre qu'elle demande à son amant : « Baise m'encor, rebaise-moi et baise » ; elle donne voix à l'expression passionnée de la femme :on peut oser déclarer son désir sans attendre de se sentir désirée ! Sa religion est l'amour, sa morale est l'amour, sa liberté est l'amour.

Elle se moque avec légèreté de l'amoureuse qui soupire en elle - même : « Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie»...

    
                                     

                                                                                      

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